Elsa Escaffre

Avant de :

Quitter un appartement.
Vider les lieux. Décamper.
Faire place nette. *

G. Perec, « Déménager »

Un dernier exercice de style s’impose au/à la résident.e (ou Artiste-Auteur, ou AA) : organiser une sortie de résidence, un « open studio ».

L’atelier-logement, temporairement occupé, gardera les traces indicielles de ce qui s’y est déroulé. Celui qui en est devenu le locataire occasionnel laissera apparaître ébauches de création comme fragments de vie quotidienne. Dans cet espace à scruter, les objets écrivent de nouveaux usages et murmurent à l’oreille des visiteurs qui, contrairement à ce qu’on dit des murs, ont aussi des yeux.

(en collaboration avec Ségolène Thuillart)

Exposition en sortie de résidence à la Cité Internationale des Arts, Paris

Ces interventions éphémères utilisent les surfaces vitrées du lieu de résidence comme interface de communication avec le public. Les mentions poétiques ont été conçues en écho aux caractéristiques du site patrimonial et des environs.

Blanc de Meudon, pochoir sur fenêtres (dimensions variables)

Interventions réalisées dans le cadre d’une résidence d’écriture aux Fours à Chaux, Régneville sur Mer, Manche.

En parallèle à l’écriture du manuscrit SANS CHICHI, roman paru chez Christian Bourgois, s’est développée toute une série d’objets. En complément des extraits de textes imprimés sur de longs lès de papier calque, la couronne mortuaire de fleurs en papier agit comme un «faux-semblant».

À rebours, ces éléments retravaillent avec ironie et tendresse le rapport à l’hommage funèbre.

Textes imprimés sur lès de papier, dalle lumineuse et couronne (Ø 50cm — fleurs en papiers préparés (carbone, mine de plomb, impressions, aérosols metallisés, mousse polyuréthane).

Installation réalisée en résidence de création à l’Usine Utopik, Tessy sur Vire, Manche.

Dans un contexte difficile, bouleversé par les confinements et empêchements, Champ Libre propose de revisiter la question de la libre circulation de manière poétique. Sur ce volume aux faux airs de mobilier urbain, l’installation incite à parcourir autrement non seulement les espaces quotidiens, publics mais également à se laisser aller à la rêverie, à la possibilité de s’extraire des contraintes pour reconquérir son imaginaire. La mention poétique à l’aspect nuageux invite à prendre des libertés là où elles ne sont pas attendues.

Lettrage réalisé manuellement au fusain (pochoir  et estompe) puis imprimé sur papier adhésif micro-alvéolé transparent.

Installation réalisée pour l’exposition collective Plein Air, parcours de dessin contemporain initié par le Studio Courte Échelle, au Havre.

Sur une invitation de Valentin Daniel, création d’un texte accompagnant son exposition à La Consigne, dans le cadre d’Une Saison Graphique 2018.

Pensées, notes et brèves abordent les notions de morcellement, de réalité alternative et de construction d’espaces. Journal d’un bord est une aventure textuelle et poétique en milieu virtuel.